ventre intestin irritable
SII

Comment j’ai apprivoisé mon syndrôme de l’intestin irritable (partie 2)

Dans un passé pas si lointain, je vous racontais comment j’ai découvert que j’avais un syndrôme de l’intestin irritable, aussi appelé colopathie fonctionnelle. Aujourd’hui je vous raconte comment je l’ai apprivoisé sans avoir recours à des traitements médicaux. Bonne lecture !

La rencontre

En février 2016, j’ai rencontré un médecin, fondateur d’une école d’homéopathie en Suisse. Une personne qui a une ouverture sur le monde, sur les médecines (je dis les médecines car je pense qu’il n’y a pas que la médecine conventionnelle occidentale).

Je vous avoue que quand je l’ai rencontré, j’étais un peu sceptique, je ne comprenais pas ce qu’il faisait, il était différent des homéopathes que j’avais vu jusque là.

Je vous arrête tout de suite pour ceux qui vont me demander ce qu’il m’a donné : l’homéopathie, ça ne fonctionne pas comme ça. L’homéopathie prend l’individu dans son ensemble, corps et esprit, elle ne soigne pas un symptôme mais une personne. C’est pour ça qu’on ne peut pas filer le “remède” d’une personne à une autre ayant les mêmes symptômes.

Je ferai un petit topo sur l’homéopathie dans un autre article pour mieux comprendre.

Le parcours thérapeutique

J’ai revu ce médecin tous les 2-3 mois environ, pour suivre ce parcours thérapeutique qui menait à ma vie d’aujourd’hui. Je n’ai pas “guéri” d’un seul coup, ça a pris des mois. Pour commencer, après mon premier rendez-vous, il m’a demandé d’arrêter le gluten et le lait de vache.

Socialement, cette maladie, le syndrôme de l’intestin irritable, c’était l’enfer : je ne pouvais plus aller manger chez des amis, au restaurant, sans courir aux toilettes après une bouchée (je vous laisse imaginer le malaise), plus faire de shopping sans avoir des douleurs dans le ventre, dès que j’avais un rendez-vous, entre le moment de partir de chez moi et mon arrivée au rendez-vous, c’était le champ de bataille dans mon ventre. Sans compter les fois où j’ai laissé en plan mes copains en soirée, en vacances, sans qu’ils ne comprennent pourquoi. Bref, un petit cauchemar qui faisait de moi la nana à ne pas inviter.

Après deux semaines sans gluten et sans lait de vache, incroyable ! Je revivais ! J’étais de nouveau humaine ! Bon, au début, j’étais prudente, je n’ai pas d’un seul coup repris toute activité sociale, mais néanmoins, ça m’a fait un bien fou, et surtout, je ne ressentais plus cette tension permanente dans mon ventre. J’ai aussi eu des symbiotiques pendant 2 mois fournis par mon médecin directement (Proflora et Relaxform de la marque Nutriform).

Aujourd’hui, je ne mange toujours pas de gluten, mais un peu de lait de vache avec modération. C’est déjà une première piste pour ceux qui veulent soigner leur ventre. Avertissement : avec le lot “je mange sans gluten” s’accompagnent l’éternelle question : “mais tu es vraiment allergique ou juste intolérante ?”.

J’avoue que cette phrase est particulièrement relou à entendre, surtout quand c’est la millième fois qu’on te sort ça et qu’elle est posée de cette façon là “juste intolérante”. Ca voudrait dire “nan mais tu peux mourir, ou c’est pas grave si tu en manges ?”.

Que je réponde une fois pour toute : le gluten irrite mes intestins et me provoque des douleurs atroces et des épisodes de squattage de toilettes interminables. Donc non je ne vais pas mourir, mais si tu m’en mets dans mon assiette, je te casse la figure !

Attention, la solution, ce n’est pas d’arrêter définitivement le gluten, mais de l’arrêter quelques semaines puis de reprendre progressivement. Sauf que moi ça m’a tellement traumatisée que je n’ai jamais voulu retenter le coup.

Pour ce qui est du lait de vache, il fait partie des aliments pro-inflammatoires dont je parlerai dans un autre article. Je l’évite autant que possible, en faisant attention aux périodes sensibles et à mon cycle hormonal.

Aujourd’hui

Ca va faire 3 ans que j’ai commencé ce changement et aujourd’hui, je suis libérée socialement (mais je reste la relou qui mange pas comme tout le monde), avec encore quelques rares frayeurs (2-3 par an disons). Je ne m’estime pas complètement guérie de l’intestin irritable, et je pense que je ne le serai jamais, mais aujourd’hui, je vis normalement. J’ai parfois quelques douleurs, sans que ce ne soit aussi intense qu’avant, pour lesquelles je prends un comprimé d’un médicament pour la motricité intestinale qui me soulage instantanément. Et lorsqu’il m’arrive d’avoir des désordres intestinaux, je prends de l’homéopathie sur conseil de mon médecin, en général ça se calme dans la journée.

J’utilise aussi dans mon alimentation un remède maison et naturel dont je parle dans mon article sur le psyllium blond (à venir).

Lien avec l’endométriose

La raison pour laquelle je ne pense jamais guérir pour de bon, et qu’il m’arrive d’avoir des épisodes de douleurs, c’est que je suis aussi atteinte d’adénomyose (forme d’endométriose). Ces deux maladies sont souvent liées, et sont toutes les deux inflammatoires. J’en parle dans mon article sur l’adénomyose (à venir).

J’espère vous avoir apporté quelques clés pour apprivoiser votre syndrôme de l’intestin irritable et vous sentir mieux au quotidien.

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